Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 7 septembre 2000
Fonction publique

Bien informés de l’organisation territoriale de la France, les Français souhaitent “ aller un peu plus loin ”, indique un sondage de la commission Mauroy

Le sondage réalisé par la SOFRES (1) pour le compte de la Commission sur l&#8217;avenir de la décentralisation semble confirmer que les Français ont une idée précise de ce que doit être ce processus engagé depuis bientôt 20 ans. Ils jugent d&#8217;abord très positives ses conséquences sur l&#8217;efficacité du travail des élus (55%), la qualité des services publics (54%) et le développement économique du lieu où ils vivent (51%). Quant à l&#8217;avenir de la décentralisation, ils souhaitent surtout, à 39%, que l&#8217;on aille &#8220; un peu plus loin &#8221; ,18% d&#8217;entre eux seulement estimant qu&#8217;il faut &#8220; l&#8217;amplifier largement &#8221;. Pour le président Pierre Mauroy, &#8220; c&#8217;est le rythme que (la commission) s&#8217;est donné. Nous ne proposerons aucun bouleversement, mais seulement un développement. &#8221; Cette volonté de stabilité se trouve cependant contredite par la vision qu&#8217;ont près de 70% des personnes interrogées d&#8217;une meilleure organisation territoriale de la France : deux groupes de tailles sensiblement identiques se dégagent : l&#8217;un, à 34 %, pour une &#8220; organisation où l&#8217;Etat délègue des pouvoirs importants mais dans un nombre limité de secteurs aux collectivités locales &#8221; (cas actuel, grosso modo), l&#8217;autre, à 33%, souhaitant une &#8220; organisation où l&#8217;Etat délègue des pouvoirs importants dans de nombreux secteurs aux collectivités locales &#8221;. De même, quand on les interroge sur l&#8217;identité des décideurs, les collectivités locales doivent, pour 72% des sondés, être directement responsables du montant des impôts locaux, pour 62% de l&#8217;entretien des routes, pour 64% de l&#8217;implantation ou de la fermeture des hôpitaux. En revanche, l&#8217;Etat doit, selon eux, décider des mesures de prévention en matière de santé (79%), des normes à respecter en matière de sécurité alimentaire (76%) ou encore du contenu des enseignements à l&#8217;école (64%). Autre enseignement du sondage dont se prévaudra la commission Mauroy : 53% des sondés estiment que chaque niveau de collectivité locale doit prélever et gérer son propre impôt. Cependant, 35% ne seraient pas choqués si l&#8217;Etat le prélevait lui-même et le redistribuait aux collectivités. Par ailleurs, les sondés souhaitent conserver le nombre actuel de niveaux de collectivités : 67 % estiment qu&#8217;il s&#8217;agit d&#8217;une &#8220; bonne chose car cela permet de gérer les dossiers au plus près des citoyens et de manière satisfaisante &#8221; De même, 60% jugent que le découpage régional actuel est le meilleur pour la gestion et l&#8217;organisation du pays. Quant à l&#8217;intercommunalité, dont les Français semblent avoir compris les enjeux, une majorité d&#8217;entre eux (54%) souhaitent que les présidents et les conseils soient élus au &#8220; suffrage universel &#8221;, un peu moins d&#8217;un tiers (32%) estimant qu&#8217;ils doivent être désignés par les conseils municipaux des communes regroupées. (1) Sondage réalisé du 25 au 27 juillet 2000 pour la commission auprès d'un échantillon de 1 000 personnes<

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